Mais que faisaient-ils, ces quelque 1600 (à vue de nez) spectateurs qui n'avaient rien de mieux à faire que d'aller voir le concert de la Staatskapelle Berlin dirigé par Daniel Barenboïm? N'avaient-il, accessoirement, rien de mieux à faire de leur argent (25 € en dernière catégorie!)?
Evidemment, loin de moi l'idée de les stigmatiser, d'autant plus que j'en ai fait partie, pour ma plus grande douleur. Le pire était certes prévisible, s'agissant du clown Lang Lang, qui a fait semblant de jouer au piano le 5e concerto de Beethoven (et, qui pis est, un bis). Semblant, cela dit, est à prendre cum grano salis, vu le volume sonore qu'il imposait.
Quant à l'orchestre pendant ce pauvre concerto, je n'ai pas de comparaison à faire sinon les soirées de ballet à l'Opéra accompagnées par l'Orchestre Colonne. Des cordes aussi lymphatiques, on n'entend pas cela tous les jours. La Cinquième de Mahler qui a suivi était très légèrement meilleure, mais à ce niveau les nuances ne comptent plus guère. Un assoupissement propice m'a dérobé une partie du pensum, mais ce que j'en ai entendu m'aurait plutôt encouragé à dormir plus.
Le pire de tout: j'ai une place pour ce soir - Radu Lupu (concerto de Schumann) sera certainement meilleur que le singe savant d'hier, mais par quel miracle Barenboïm pourrait-il épargner la Neuvième de Mahler qu'il se propose d'attaquer?
mercredi 25 octobre 2006
Inscription à :
Publier les commentaires (Atom)
Quant à moi, je me suis gardée d'aller au Châtelet, défrisée par le prix des places et l'idée du son étriqué des théâtres parisiens.
RépondreSupprimerJe vous trouve très dur pour Barenboim qui m'a laissé un souvenir mémorable à la tête de son orchestre à la Philharmonie de Berlin en avril dernier dans La Nuit Transfigurée et de la 1ère symphonie de Mahler : sonorités tantôt limpides, tantôt vives et chatoyantes, direction électrisante,la magie de la salle aidant peut-être...