samedi 28 mai 2011

Rain, la danse en question

Mes lecteurs mélomanes vont soupirer : quoi, encore de la danse ? Mais oui ; après tout, ce n'est pas ma faute si Paris est dans le domaine lyrique descendue au rang de bourgade de province (patientez, on va parler de Wagner très bientôt). Il y a quelques jours, c'était du Bolchoi que je vous parlais, et de la manière fort agaçante dont cette vieille institution auréolée de sa tradition centenaire jouait de son image pour faire du marketing ; nous voilà revenus aux affaires parisiennes, puisque c'est Rain d'Anne-Teresa de Keersmaeker qui tient l'affiche du Palais Garnier.


mercredi 25 mai 2011

Berlin, Baden-Baden et Salzbourg

La nouvelle n'a pas passionné les foules françaises, mais je trouve qu'elle mérite qu'on s'y : l'Orchestre Philharmonique de Berlin, qui reste malgré toutes les pinailleries dont il fait l'objet l'un des tout meilleurs orchestres du monde, a choisi de mettre un terme à sa résidence pascale à Salzbourg, instituée par Herbert von Karajan en 1967. Il l'a fait brusquement, d'autant plus qu'il a annoncé dans le même temps qu'il avait trouvé un nouveau lieu d'accueil pour un festival pascal, à Baden-Baden ; mais même si les formes n'y sont pas, il a eu raison de le faire. Voici pourquoi.

jeudi 19 mai 2011

Wozzeck ou l'art de la critique

Merci à la Staatsoper de Berlin qui a choisi d'illustrer la page sur sa récente nouvelle production de Wozzeck de Berg (dans une mise en scène d'Andrea Breth que j'ai diablement envie de découvrir) par deux des critiques parues en 1925 lors de la création de l’œuvre par cette même institution dans sa maison-mère Unter den Linden (cette même maison qui est aussi à l'origine d'une autre mise en scène extraordinaire de l’œuvre, celle de Patrice Chéreau il y a vingt ans - DVD indispensable). L'une est l’œuvre d'un des grands musicologues allemands du XXe siècle, Hans Heinz Stuckenschmidt (on n'a pas dit que les musicologues allemands avaient des noms glamour) : comme il est l'auteur de nombreux livres traduits en français, on me pardonnera de ne pas la traduire ici, d'autant qu'étant pertinente elle n'est pas drôle.
La seconde est l’œuvre d'un certain Paul Zschorlich pour un journal dont le nom seul, Deutsche Zeitung (Journal Allemand), est dans cette période centrale de la République de Weimar tout un programme politique. Le ton est un peu différent de celle de son collègue. Comme je trouve ce texte fantastique, je vous le traduis en entier. Ouvrez grand les mirettes.

lundi 16 mai 2011

Flammes de Paris, le ballet de Staline à Poutine

J'avais prévu de faire un message un peu développé sur Flammes de Paris, que le Bolchoi vient d'interpréter à quelques reprises sur la scène du Palais Garnier (c'était la première fois que ce ballet sortait des frontières de la Russie, sauf erreur), mais les caprices de Blogger en auront décidé autrement : plutôt que de réécrire le brouillon perdu, je vais parler plus rapidement de la signification culturelle de cette résurrection avant d'évoquer un autre phénomène que ces représentations ont mis à jour, et qui concerne bien plus que la simple question de ce ballet.

dimanche 8 mai 2011

L'Opéra à Metz et Nancy

Pré-post-scriptum : je voulais faire un panorama un peu moins déprimant de la vie culturelle en Lorraine, au contraire très vivante hors de l'Opéra-Théâtre de Metz Métropole, mais je me suis un peu laissé emporter : vous entendrez donc parler prochainement de ce qui vit vraiment dans cette région...

Vous voulez savoir à quoi ressemblerait la France si (hypothèse d'école et catastrophe improbable) le prochain président de la République était Marine le Pen ? Eh bien, c'est très facile, au moins pour le domaine culturel : venez à Metz et découvrez le programme de l'Opéra-Théâtre de Metz-Métropole (oui, ils participent au concours du nom le plus interminable. Théâtre de Metz, vous comprenez, ça ferait trop... trop quoi, au fait ?). 6,7 millions d'euros de budget pour une maison d'opéra, c'est très peu : mais pour ce qui nous est proposé, c'est presque trop.
Disons-le d'abord clairement : l'Opéra de Metz, c'est un peu comme si on avait voulu rendre au mot "province" toutes les connotations négatives nées des préjugés parisiens. La petite ville balzacienne avec ses petites passions, ses petits grands hommes, son ignorance du reste du monde, avec cette espèce de fierté imbécile de ne pas faire comme les grandes villes. Allez voir les programmations désormais publiées de Dijon, d'Anvers/Gand (Bieito, Thalheimer !), de Bâle bien sûr, et vous verrez qu'on n'est pas condamnés à sentir le renfermé sous prétexte qu'on n'est pas une capitale mondiale.
Mais venons-en aux détails...

jeudi 5 mai 2011

De l'Odéon, d'Olivier Py et quelques autres considérations

Il fallait bien que je finisse par en parler : l’« Affaire Py » m’avait passablement agacé, et voilà qu’est publié le programme de la prochaine saison de l’Odéon, qui sera donc la dernière que le metteur en scène Olivier Py aura programmé au Théâtre de l’Odéon avant l’arrivée à sa tête de Luc Bondy, qui sera alors encore directeur des très importantes Wiener Festwochen, sorte d’équivalent viennois (un peu plus concentré) du Festival d’Automne.
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