vendredi 31 décembre 2010

Réveillonnez en musique avec Musicasola

Choisir la bonne musique pour votre réveillon, quel chemin de croix pour une maîtresse de maison accomplie, qui sait à quel point il importe de ne rien laisser au hasard ! Heureusement, Musicasola est là pour vous aider dans cette période si essentielle de l'année.

mardi 28 décembre 2010

Philippe Jordan a perdu le fil d’Ariane

Finies les premières mondaines de l’Opéra de Munich (et leur public au-delà du supportable, et dans une certaine mesure au-delà du réel : ces gens-là existent-ils vraiment ?) : retour en France avec cette bonne vieille Ariane à Naxos, production vue et revue de Laurent Pelly, créée il y a des années quand Hugues Gall dirigeait l’Opéra de Paris, et remontée une fois encore (une dernière fois ?) pour les fêtes sous la direction du successeur de son successeur – bref, que du neuf. Je pourrais développer sur la distribution, avec Riccarda Merbeth enfin à peu près convaincante après deux prestations médiocres, et un Bacchus encore en dessous de ce à quoi Nicolas Joel nous a habitués, mais ce qui m’a le plus frappé une fois encore, c’est l’explosion en vol du directeur musical choisi par Nicolas Joel.


Le regard du dompteur - mais la bête est déjà trop sage (photo J.-F.Leclercq)

jeudi 23 décembre 2010

Calixto Bieito sur tous les fronts

Calixto Bieito, Calixto Bieito, Calixto Bieito encore : après avoir (enfin) découvert l'un des metteurs en scène d'opéra les plus actifs de ces dernières années à l'occasion d'une magnifique production de De la maison des morts de Janáček (j'en avais parlé ici), j'ai eu l'occasion cet automne de découvrir trois productions de Calixto Bieito, deux nouvelles productions (Aida à Bâle, Fidelio à Munich), et une reprise (Armide de - ou plutôt d'après - Gluck).

dimanche 19 décembre 2010

Il faut savoir se contenter du meilleur

Au fond, qu'est-ce que j'attends d'un spectacle ? Que faut-il pour que j'aie le sentiment d'avoir bien employé ma soirée ? Bien sûr, une soirée parfaite, où tous les éléments concordent à niveau égal, c'est extraordinaire - mais ce serait mentir que de dire que je les recherche, ne serait-ce que parce qu'une telle recherche est vaine : tu crois la tenir, elle t'évite (ô soirées attendues avec trop d'impatience et qui ne peuvent que décevoir!), tu crois l'éviter, elle te tient... Et s'il fallait réduire la quantité (il est vrai quelque peu pharaonique) de spectacles que je vois chaque année en prétendant ne garder que les meilleurs, je suis sûr que je perdrais par la même occasion le meilleur, pour ne conserver que le moyen, le prévisible, le tout-venant.

mercredi 15 décembre 2010

Construisons le passé sur les débris de l'avenir

Je vais encore parler des prochaines saisons de l'Opéra de Paris, au cas où vous ne l'auriez pas compris ; accessoirement, je dois avouer que je suis très fier de mon titre, un peu de vanité d'auteur n'a jamais fait de mal à personne. Un bienveillant informateur aussi amoureux que moi de l'ampleur de vues de Nicolas Joel, son si brillant directeur m'avait déjà fait part de quelques pronostics sur la prochaine saison de la maison, que je vous invite à consulter (vous allez voir, c'est passionnant) ; mais comme il me donne aussi des informations sur les saisons suivantes et que je m'en voudrais de ne pas tuer le peu de suspense qui reste, voici un petit récapitulatif de ce qui adviendra, sachant que même dans les maisons bien tenues il arrive que des projets meurent en route, alors pensez dans une maison où la poussière règne en maître !

mercredi 8 décembre 2010

Pina Bausch et son Sacre, avant-goût d'un chef-d'oeuvre

Alors que le Ballet de l’Opéra de Paris s’apprête à reprendre le chef-d’œuvre de Pina Bausch, j’ai bien envie de vous en toucher quelques mots – si ça pouvait donner à quelques mélomanes réfractaires à la chose dansée l’idée de se faire une douce violence, ça serait déjà ça...
Miteki Kudo, Wilfried Romoli dans Le Sacre (photo J. Moatti)

mercredi 1 décembre 2010

David Afkham, Mariss Jansons : décembre à Paris ou le triomphe de l'orchestre

L'un est au début de sa carrière, l'autre au sommet : Paris accueille en ce mois de décembre deux chefs d'orchestre que je ne peux que vous conseiller d'aller entendre, même si, étant toujours en Allemagne, je ne pourrai assister à ces deux concerts.
Le petit nouveau, c'est David Afkham, qui sera demain soir (jeudi 2 décembre) au Théâtre des Champs-Élysées : j'en avais déjà parlé ici, à propos de son triomphal concert salzbourgeois, et j'avais été l'interviewer quelques semaines plus tard pour Resmusica. Le programme comprend un concerto de Prokofiev et surtout, comme à Salzbourg, la 10e symphonie de Chostakovitch (et rien que ça vaut le voyage), l'orchestre n'est que l'Orchestre national de France, mais le chef mérite votre attention. Même s'il a été son assistant au Gustav Mahler Jugendorchester, David Afkham n'a rien à voir avec un Gustavo Dudamel : sa direction n'est spectaculaire ni visuellement, ni pour une oreille superficielle. Son maître est Bernard Haitink : rigueur, concentation, musicalité plutôt que grands sentiments et grands gestes donc.
Le grand maître, c'est Mariss Jansons, qui vient dans les mêmes lieux le samedi 18, avec l'excellent Orchestre de la radio bavaroise : bien sûr, le public parisien, comme à peu près dans toutes les grandes villes musicales, a au moins 3 ou 4 fois par an l'occasion d'entendre la 4e symphonie de Mahler (on se souvient, pour Paris, de la très belle et très âpre interprétation de Pierre Boulez avec la Staatskapelle à Pleyel), mais c'est justement avec Jansons que ça vaut le coup de se déplacer, d'autant qu'il est aussi un des plus grands interprètes de Chostakovitch. Lui aussi est un chef pour qui la musique n'a pas besoin d'adjuvants sentimentaux ou théâtraux, avec une sorte de chaleur dans la communication qu'il établit avec les œuvres, avec ses musiciens et avec le public qui n'appartient qu'à lui. Sa santé, depuis assez longtemps, est fragile, et j'espère sincèrement que ses différents concerts du mois de décembre auront bien lieu ; il reste en tout cas (c'est en quelque sorte regrettable !) beaucoup de places, comme toujours. C'est étrange : le public parisien se précipite au concert d'Abbado en octobre dernier, malgré le prix prohibitif des places, mais ne daigne pas se déplacer pour un chef qui vous emmène exactement sur les mêmes sommets...
Encore une occasion de redire que, si Paris est devenu une voie de garage pour l'opéra, la programmation symphonique y est bien celle d'une capitale mondiale, avec un public qu'on n'aurait pas soupçonné si passionné d'orchestres il y a quelques années !
(Mariss Jansons sera aussi présent à la Salle Pleyel avec son autre orchestre, celui du Concertgebouw, le 14 février...)

PS : non, je n'ai pas vu Mathis der Maler... J'imagine très volontiers que ce spectacle ne doit guère avoir de mal à être le meilleur de la saison de l'Opéra, mais d'une part je n'ai pas de possibilité de le voir, d'autre part je n'estime pas plus que cela Hindemith, ni dans son versant moderniste, ni a fortiori dans son repli néo-classique, et je ne pense pas que du bien d'Olivier Py. Je fais voeu de tenter tout de même l'expérience dans le cas d'une reprise - si possible sans Mathias Goerne, un chanteur dont le succès m'a toujours stupéfait !

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