Ça commence sérieusement à sentir le roussi à l’Opéra de Paris. Le Canard enchaîné ne mâche pas ses mots à propos de la récente production de Faust (numéro du 5 octobre) : ce que fait Alagna « n’est pas vraiment artiste. Il défonce la baraque assez grossièrement, sans doute pour prouver qu’il pourra chanter Aida » (Luc Décygnes a bien raison de faire semblant d’oublier qu’il a déjà chanté Radamès à la Scala…) ; Inva Mula « a une diction si parfaite qu’on se demande en quelle langue elle chante » ; et surtout, surtout, en noir sur blanc, sans fioriture, « la mise en scène de Jean-Louis Martinoty n’aurait jamais dû être présentée à Bastille s’il y avait eu un directeur digne de ce nom ». Les syndicats on fait ce qu’ils ont pu pour sauver la réputation de la maison en annulant plusieurs représentations de ce spectacle de la honte (y compris la diffusion dans les cinémas), mais la question est bel et bien posée : comment faire pour qu’il y ait enfin « un directeur digne de ce nom » dans la maison ?
vendredi 21 octobre 2011
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