samedi 28 janvier 2012

La Chauve-souris : ça vous fait rire ?

Moi, oui, ça me fait rire. Pas La Chauve-souris, l'opérette de Johann Strauss, en elle-même : les histoires d'adultère bourgeois, c'est très bien pour Au théâtre ce soir, mais s'il vous plaît, je crois que ça suffit comme ça. Non, ce qui m'a fait bien rire, et une bonne partie du public aussi, c'est la version qu'en a proposé le jeune metteur en scène Thorleifur Örn Arnarsson, au nom aussi doux que celui des volcans de son pays natal, dans mon bien-aimé théâtre d'Augsbourg (représentations jusqu'au 18 avril - 45 minutes de train depuis Munich...).


Sally du Randt, Jan Friedrich Eggers (photo A. T. Schaefer)

jeudi 26 janvier 2012

Le diable à quatre - ou pourquoi la Cité de la Musique est la meilleure salle de concerts du monde (au moins)

Excusez-moi, il me faut au moins 48 heures pour m'en remettre. Oui, le mois de janvier est sacré de toute éternité, parce que c'est le mois de la biennale du quatuor à cordes (de toute éternité depuis 2008, en fait, puisque les deux premières étaient en novembre) (les étymologistes antiquisants me diront que c'est le mois de Janus, parce que vulgarité et ridicule d'un côté (Manon à l'Opéra), intelligence et distinction d'autre part (non non, je ne suis pas en train de lire Tristram Shandy, je fais juste des parenthèses dans les parenthèses pour le plaisir)).

Mes héros. Surtout Tabea Zimmermann, mais les autres aussi (photo Marco Borggreve)


vendredi 20 janvier 2012

Musicasola voyage, mais rend aussi hommage à Gustav Leonhardt (mauvais titre)

Oui, oui, c'est ça, trois messages d'un coup et après plus rien... Mais c'est que je n'ai pas rien fait, moi, ces temps-ci. Pour la partie de mes activités qui concerne mes chers lecteurs, je vais être très paresseux : je pourrais détailler critique par critique, avec un lien à chaque fois. Mais non : allez donc directement sur ma page de Resmusica ; vous y aurez droit à deux critiques en provenance de mon bien-aimé Théâtre de Bâle : une Carmen un peu décevante de Calixto Bieito, sauvé par une Carmen qui n'est pas loin d'être une véritable révélation, Tanja Ariane Baumgartner (qui avait chanté Geschwitz dans Lulu à Salzbourg), et une Rusalka (la première des deux Rusalka de cette saison...) mise en scène de façon imparfaite et brouillonne, mais intéressante, par une débutante prometteuse, Jurate Vansk.

Mais ce n'est pas tout : si vous patientez un tout petit peu, vous aurez droit sur cette même page à une critique du Don Carlo plein de stars donné en ce moment à l'Opéra de Munich (et en direct sur Internet, sur le site de la maison, ce dimanche soir - en direct uniquement, pas de séance de rattrapage) ; et un ou deux jours plus tard, un concert de la Radio Bavaroise dirigé par le grand seigneur Bernard Haitink (je me demanderai toujours pourquoi les concerts symphoniques que je critique comportent au moins une fois sur deux du Bruckner qui n'est quand même pas mon compositeur de prédilection - mais c'était la 4e, plus digeste, et c'était bien).

Bien sûr, je ne saurais oublier de rendre hommage, même rapidement, à l'admirable Gustav Leonhardt, que j'ai eu la chance de voir une dernière fois il y a moins d'un an, à Metz. D'abord parce que c'était un merveilleux claveciniste, amoureux des instruments autant que du répertoire, qu'il avait défriché avec un sixième sens unique, qui lui permettait de faire naître de la musique, vraiment, à partir de ce qui n'avait longtemps été que des gribouillis pour érudits. Ensuite parce qu'il avait une générosité incroyable, lui qui n'a jamais cessé de donner autant de concerts qu'il pouvait, pour toujours apporter cette musique au public sans jamais se mettre en avant. Austère, peut-être, sérieux, sans doute, mais avec aussi une chaleur humaine derrière la façade, et beaucoup d'amour. Enfin parce qu'il fait partie de ces quelques-uns à qui nous devons tout, lui qui a toujours combattu pour faire entendre ces musiques qu'une sotte vision du progrès faisait regarder avec condescendance - c'est d'autant plus important à dire qu'en ces temps de réaction triomphante tout ce travail vraiment créatif est mis en péril par l'armée des fossoyeurs, dont font partie, à titres divers, Nicolas Joel, Jean-Luc Choplin et Jérôme Deschamps. Mais oui, bien sûr, Massenet, Sondheim et Chabrier, c'est tellement mieux que Rameau, Froberger, Buxtehude et les autres...

Si j'avais le temps, je vous parlerais encore d'une autre petite chose : le Théâtre d'Augsbourg vient encore de frapper un grand coup avec une nouvelle production de La chauve-souris - oui, je sais, en général j'évite, mais à Augsbourg tout est possible. Juliane Votteler, l'intendante de cette discrète maison, a révélé depuis quelques années le grand talent de Jan Philipp Gloger, dont je vous avais amplement parlé et qui sera à l'oeuvre cet été à Bayreuth pour Le vaisseau fantôme. Cette fois, c'est en Islande, via Berlin, qu'elle a été faire son marché : je vous en dirai peut-être plus, mais j'espère bien entendre reparler de ce Thorleifur Örn Arnarsson. Peut-être, après tout, finirai-je par réussir à retenir son nom...

jeudi 12 janvier 2012

Amadis en mode Economie d'énergie

Amadis de Gaule, l’opéra de Johann Christian Bach donné pendant quelques jours à l’Opéra-Comique, c’est une bénédiction pour un critique : ça ne casse pas la tête, on ne fâchera personne, c’est parfait pour un dimanche après-midi en mode ralenti, et en plus c’est vite écrit.

Pourquoi voulez-vous une mise en scène, puisque vous avez un décor et des costumes ?

mardi 10 janvier 2012

Les vieux jours du révolutionnaire professionnel : Castorf, c'est fini

C’est un peu à l’insu de mon plein gré que je me suis rendu à la première de La dame aux camélias à l’Odéon : j’aime (j’aimais) bien Jeanne Balibar, mais le metteur en scène Frank Castorf ne me laissait guère d’espoir. J’avais tort : ce fut pire encore.

Kadhafi et Berlusconi en guest stars (photo Alain Fonteray/Odéon)

lundi 9 janvier 2012

Naples-Paris avec escale à Copenhague

Il y a des week-ends comme ça, où l’actualité se bouscule. Première critique-express donc, à propos de la venue du ballet du Danemark à Paris, en attendant La dame aux camélias à l’Odéon et la dernière d’Amadis de Gaule à l’Opéra-Comique.

Forcément, il y a le Vésuve ! Napoli, photo Costin Radu/RDB, avec Susanne Grinder et Ulrik Birkkjaer


mardi 3 janvier 2012

Golgota Picnic, bon appétit

Ne reculant devant aucun sacrifice et plutôt tentée de renouveler l'expérience réussie du spectacle de Romeo Castellucci, la maison Musicasola vous offre quelques impressions sur l'autre pièce distinguée par nos amis les réacs (les vrais, les purs et durs, pas les grisâtres façon Opéra de Paris) : Golgota Picnic, de l'Argentin Rodrigo Garcia.

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