Ça y est, ou presque : la malheureuse « Ère
Pereira » touche à son terme à Salzbourg, et même si rien n’indique que
les deux prochaines années d’intérim seront beaucoup plus heureuses que les
trois étés qu’il aura dirigés, cette fin précipitée est la moins mauvaise des
solutions, et il n’est plus très utile de souligner à quel point sa nomination
était une idée vouée à mal tourner dès son origine.
Ceci étant, cet été salzbourgeois aura été pour moi de très
loin le meilleur de ce court règne, non pas tant grâce à une programmation
sensiblement plus intelligente qu’en 2012 et 2013 que grâce à mes choix dans ce
programme, et souvent plutôt dans les marges du programme que dans ce qui
devait être les axes fondateurs du programme de Pereira. De manière caractéristique
mais non surprenante, aucun des plus grands moments du festival n’est à mettre
au compte de ce qui est pourtant censé être le joyau du festival, c’est-à-dire
la programmation lyrique. Tout ce qui concerne l'opéra à Salzbourg n’est donc pas très positif, mais
attendez la suite, c’est-à-dire les concerts.
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Dalbavie, Charlotte Salomon, avec Marianne Crebassa (de face). Photo Salzburger Festspiele/Ruth Waltz |