Son roman n'a jamais été édité en entier de son vivant; l'édition la plus courante est celle éditée en 1958 par Roger Caillois, dans la langue originelle qui est le français : la note éditoriale est d'une grande maladresse, mais il semblerait qu'elle regroupe plus ou moins la totalité du texte qui nous est connu dans l'original, tandis que l'autre édition, celle publiée par José Corti, intègre les passages connus seulement par des traductions, ce qui a pour effet de doubler le volume du roman. Tout cela n'est pas bien clair, mais la vogue que connaît aujourd'hui ce roman peut permettre d'espérer une édition à la fois intégrale et claire dans ses principes...

Il faut remarquer aussi la musique : c'est à Krzysztof Penderecki, qui à l'époque était un compositeur novateur, que Has confie son film; la partition électronique réalisée paraît sans doute un peu datée à nos oreilles, comme d'ailleurs à peu près toute la musique électronique de cette époque, mais il est certain qu'elle contribue beaucoup à l'atmosphère mystérieuse de ce film.
Pour ceux qui n'aiment pas sortir des sentiers battus, j'ajouterai que le film a été restauré par Martin Scorcese : ouf, on peut le rattacher à du connu!
Un lien à consulter : plusieurs textes d'une universitaire sur le film et notamment sur les formes déguisées de censure qui ont longtemps pesé sur le film.