2011-2012
septembre 2011, Nouvelle production de Faust avec R. Alagna / G. Filianoti, Inva Mula, Paul Gay (Méphisto) et Stéphane Degout en Valentin
12, 15, 18, 23, 26, 30 septembre et 05, 08 octobre 2011, La Clémence de Titus avec Klaus Florian Vogt, Stéphanie d’Oustrac et Balint Szabo
oct-nov 2011, Lulu avec L. Aikin et J. Larmore et V. Le Texier
14.11.2011 - 11.12.2011 La forza del destino Marcelo Alvarez / Zoran Todorovich et V. Urmana
décembre 2011 Tannhäuser msc R. Carsen avec Nina Stemme (Elisabeth ), S. Koch (Vénus), Christoph Fischesser (Le Landgrave), Biterolf: Tomasz Konieczny
décembre 2011, Manon E. Pidò / Coline Serreau avec Natalie Dessay, F. Ferrari et Paul Gay
Janvier 2012 : La Cerisaie (Tchekhov), musique Philippe Fénelon, mise en scène George Lavaudant.
Mars-avril 2012, Bo Skovhus et Daniel Behle dans la Veuve Joyeuse. (Garnier) msc J. Lavelli
Hänsel und Gretel à Garnier 03-04.2012 avec P. Gay
Mai-juin 2012, LE BARBIER DE SEVILLE avec Antonino Siragusa
Cenerentola, Riccardo Frizza / JP Ponnelle, Karine Deshayes, Maxim Mironov / Javier Camarena et Carlos Chausson et Jeanette Fischer
La Dame de Pique avec Olga Guryakova et Balint Szabo
Salomé, Pinchas Steinberg/ L. Dodin avec A. Denoke
Cav / Pag msc GC Del Monaco
Florian Laconi fera ses débuts à l'ONP en 2012 dans le rôle de Beppe. F. Ferrari dans Cav.
2012, Tosca avec M. Berti
juin-juillet 2012, Hippolyte et Aricie (Haïm / Alexandre). AC Gillet sera Aricie et Marc Mauillon sera Arcas
[et j'imagine qu'il faut ajouter les représentations du Ring intégral annoncées précédemment]
Une chose qui m’amuse toujours, c’est que ceux qui sont hostiles aux metteurs en scène d’aujourd’hui reprochent à ceux qui les aiment (dont moi) de privilégier la mise en scène à la musique – et ils s’empressent alors de montrer la finesse de leur goût musical en chantant les louanges des pires mélos dont est encombré le répertoire lyrique. C’est exactement ce que fait Nicolas Joel : pour nous montrer à quel point la musique est plus importante pour lui que tout le reste, il choisit de présenter… La forza del destino et l’inévitable diptyque Cavalleria Rusticana/I Pagliacci, qui pour de bonnes raisons n’étaient plus au programme de l’Opéra depuis longtemps ; ou encore Faust, cet étouffe-chrétien interminable, Manon, ou La Veuve joyeuse, cette opérette pas gaie : bref, un florilège de chefs-d'oeuvre de la musique, qui doivent leur succès au fait que cela correspond à peu près au niveau culturel du lyricomane moyen, celui qui débat avec passion pendant trois mois pour savoir si Machin à la Scala en 1965 a chanté un contre-bidule dièse ou un contre-machin bémol.
What you see is what you get : à bas les surprises, le DVD existe depuis des années. Mais il n'y aura pas Claudio Abbado à Paris |
Pour le reste, on remarque que Nicolas Joel persiste à vouloir gâcher les spectacles intelligents de Willy Decker en en bâclant des reprises toutes plus ratées les unes que les autres : ce sera cette fois le cas de Lulu,qui n'était déjà pas sa production la plus inoubliable. Du côté des morts, après le malheureux Giorgio Strehler, c'est cette fois Jean-Pierre Ponnelle qui jouera le fantôme de l'Opéra : pour un fantôme, plus on est mort depuis longtemps, mieux c'est, et Ponnelle, mort en 1988, bat Strehler de 10 ans. Par contre, de son vivant, Strehler était reconnu comme un génie de la mise en scène, et les portes de tous les théâtres du monde lui étaient grandes ouvertes : Ponnelle, lui, était tout juste bon à produire des plats préparés surtout pas trop épicés, pour ne pas perturber la digestion.
Cette haine de la création, qui est au fond une haine de l'artiste, c'est quand même étonnant. Le complexe d'un artiste raté, dont les mises en scène semblent avoir pour fonction de faire rire à leurs dépends ?
Bien sûr, il reste quelques bonnes choses, comme la Salomé incandescente d'Angela Denoke, qui a déjà séduit le monde entier. Pour le reste, allez ailleurs. Tenez, à Bâle : la publicité indécente faite par Opera Cake a fini par me faire céder pour le 12 novembre, d'autant plus facilement que, le lendemain, le même Théâtre de Bâle, à qui des critiques du monde germanique ont décerné pour la 2e fois consécutive le titre d'"Opéra de l'année", présente une création (théâtre parlé, avec sans doute pas mal de musique), d'un certain Christoph Marthaler....
C’est amusant : on lit encore des commentaires outragés contre le méchant Gerard Mortier qui mange les petits enfants et avait l’outrecuidance de vouloir à toute force faire découvrir des choses au public ; on a bien du mal à trouver le moindre éloge un tant soit peu construit de son si séduisant successeur. Il ne reste plus qu’à espérer que la droite qui l’a nommé (plus par ignorance que par machiavélisme, sans doute) ne nous fera pas la mauvaise farce de prolonger son mandat avant de perdre les élections de 2012 !
(au fait, pourquoi diable les maisons d’opéra laissent-elles fuiter tant de choses ?)
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