Le ministre de l'Inculture a nommé Nicolas Joël directeur délégué de l'Opéra de Paris, c'est-à-dire, concrètement, futur directeur de la maison à partir de 2009. C'est là la marque d'un grand professionnel de la politique dans un domaine où son ignorance est notoire: ah, l'actuel est trop moderne*? Bon, on va vous nommer un ringard.
Nicolas Joël est aussi metteur en scène, et la seule bonne nouvelle est que ses nouvelles fonctions vont sans doute l'écarter de la mise en scène (le contraire serait inadmissible). Ennemi juré du baroque qu'il a programmé le moins possible, se présentant volontiers en sauveur du vrai bon opéra, qui a de l'expérience (lui), qui connaît les chanteurs (lui), qui défend le bon répertoire français (lui), il était depuis plusieurs années le porte drapeaux de tout ce que le monde lyrique comporte de rance en France. Heureusement, comme toujours, ceux qui le portent aux nues aujourd'hui viendront lui cracher au visage deux ans après sa nomination et pleureront le bon temps de Monsieur Mortier. Ainsi va le monde...
*Ce qui reste à démontrer, du reste, mais on fera le bilan de Mortier (qui est à mon avis plus moderne en parole qu'en réalité) une autre fois merci.
dimanche 3 décembre 2006
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On ne pourrait mieux dire! Bravo!
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