Du piano pour commencer, avec le récital de Grigori Sokolov, premier contact avec ce pianiste réputé atypique. Il avait déjà joué à Salzbourg, mais pour la première fois il a les honneurs du Grosses Festspielhaus, vaste salle de 2000 places : l’an passé, ni Arkadi Volodos, ni Krystian Zimerman n’avaient réussi à le remplir, et de loin ; Sokolov, moins connu pourtant du grand public, y parvient. La première partie du concert, pourtant, ne justifie pas totalement cet attrait : la sonate op. 2/2 de Beethoven, privée de son ascendance haydnienne, semble un peu mécanique, et même la plus connue Quasi una fantasia souffre de manques d’inspiration massifs. Heureusement, Schubert est au programme après l’entracte, et cette fois une grande délicatesse se marie idéalement avec une énergie implacable qui délivre la sonate D. 850 de toute mièvrerie. Schubert inspire plus que Beethoven : comme on le comprend ! Un véritable festival de bis, ouvert par d'extraordinaires Sauvages de Rameau dans une version surornée que je ne connaissais pas et poursuivi par toute une volée de Chopin, termine une soirée étrange, intéressante, sinon entièrement convaincante.
mardi 11 août 2009
Journal salzbourgeois - Vendredi 7 août : Sokolov
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J'étais, hier soir, vendredi 5 mars 2010, à l'Auditorium de Lyon.
RépondreSupprimerRappelé 8 fois pour le bis.... rien à dire ! Quasiment scotchée sur le siège.
Il faut aller écouter Sokolov ! "A pied, à cheval, à genoux" comme on peut le lire dans certains commentaires. Tous les superlatifs sont encore trop faibles à son égard. Déplacez vous, je vous en supplie ! vous ne le regretterez pas.