- Inutile de détailler : les concerts de l'Ensemble Intercontemporain, en résidence à la Cité, valent toujours le détour, et même souvent le voyage...
- 2-3 octobre : un week-end consacré aux Ballets Russes par l'excellent orchestre Les siècles dirigé par l'excellent François-Xavier Roth, avec grands classiques et découvertes.
- 7-17 octobre, 5-9 janvier : un cycle au titre un peu bêta, mais au contenu passionnant (restons chez les Russes...) : Lénine, Staline et la musique, ou la modernité musicale en Russie dans la première moitié du XXe siècle.
- 5-14 novembre : un week-end autour de Brecht et ses musiciens, avec notamment le très beau et trop méconnu Berliner Requiem de Weill.
- 4-5 décembre : on serait intéressé par le cycle Bach-Gardiner, mais on se méfie trop du médiocre niveau de ses solistes vocaux pour s'y risquer.
- 16 décembre : retour des opéras baroques en version de concert avec Bellérophon de Lully sous la direction de Christophe Rousset.
- 12 janvier : beau programme de l'Intercontemporain avec sa chef Susanna Mälki (remarquable) et les jeunes de l'Orchestre du Conservatoire.
- 15-16 janvier, le retour d'Alfred : Alfred Brendel ne vient pas jouer du piano (ça, c'est fini), mais il vient faire le pédagogue.
- 11 février : autre jeune homme, Elliott Carter (né en 1908) compose toujours : l'Intercontemporain jouera une oeuvre de 2009, complétée notamment par une des oeuvres les plus connues de Kaija Saariaho.
- 5-12 mars : un cycle Liszt/Nono, dans la grande tradition des cycles à deux compositeurs de la Cité.
- 24 mars, sans doute un de mes grands coups de coeur de la saison : la magnifique Cleofide de Hasse par Gérard Lesne et les siens dont Vivica Genaux et Mireille Delunsch.
- Le lendemain, étonnant concert pour deux clavecins autour des Indes galantes, par Skip Sempé et Pierre Hantaï.
- 6 avril : suite du feu d'artifice baroque avec Naïs de Rameau par Hugo Reyne.
- 18 juin : un Liederabend de la rare Nathalie Stutzmann.
En passant, une mini-critique sur After life de Michel van der Aa, dans une mise en scène du même, que l'Opéra de Lyon a importé d'Amsterdam (lequel en échange récupère ces jours-ci Émilie de Saariaho) : échange on ne peut plus inégal. On peut comprendre qu'on se trompe quand on coproduit, parce qu'on n'a alors pas encore vu le produit fini ; mais quelle excuse trouver quand on importe un produit déjà créé ailleurs ?
Michel van der Aa compositeur crée une musique sans contours, plate, d'une écriture vocale épouvantablement convenue, et ce n'est pas l'électronique, qui était moderne il y a cinquante ans, qui va faire oublier ce chant digne d'un opéra américain. Michel van der Aa metteur en scène use et abuse de la vidéo, autre procédé qui fut moderne, mais n'a aucune idée de ce qu'est la direction d'acteurs, si bien qu'on croit regarder une série télé à petit budget. Quant au thème de l'opéra, il tombe dans le travers de bien des créations d'aujourd'hui qui se croient obligées de traiter systématiquement des fins dernières : ici, c'est un angle platement sentimentaliste qui est choisi (quel souvenir choisirez-vous, une fois mort, pour le garder avec vous pour l'éternité ?).
Vraiment, un naufrage, pourtant accueilli assez chaleureusement : il est vrai que l'Opéra de Lyon abuse une fois encore de la stratégie consistant à bourrer la salle de groupes scolaires pour tenter de faire le plein, et ce public, soulagé quand le pensum s'arrête, ne ménage pas ses applaudissements libératoires...
Dans une gazette impériale et royale, Boulez a anoncé que, passé les festivités de 85 ans, il allait beaucoup moins diriger pendant au moins deux ans pour composer en paix : http://diepresse.com/home/kultur/klassik/546162/index.do?_vl_backlink=/home/kultur/klassik/index.do
RépondreSupprimerSinon, dans le baroque, le retour d'Ulysse avec la Venexiana, ça ne devrait pas être mal non plus.